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Monolithe
2015 - 2017
Phytoplanctons, lumière, eau et Techniques mixtes.
200 x 200 x 300 cm

Œuvre co-produite par le Musée Claude Bernard, la DRAC de Franche-Comté grâce à l'AIC (Aide Individuelle à la Création) et la Cité internationale des Arts - Paris; En collaboration avec le laboratoire de Biotechnologie de l'université Polytechnique de Madrid.
Photographies: Juan Cruz Ibanez // Exposition "Appareiller" au Palais de Tokyo (Janvier 2017).





Les réalisations de Fabien Leaustic sont ainsi des processus en cours, qui n’occupent plus seulement l’espace mais aussi le temps de l’exposition, questionnant la pérennité de l’œuvre. Manipulant cette fois le vivant, Monolithe (2015-2017) s’apparente à une imposante stèle rectangulaire qui accueille le biotope inédit d’un phytoplancton se développant hors du milieu aqueux. Produisant de l’oxygène, ce dernier modifie peu à peu la composition chimique de l’environnement au sein duquel évolue le visiteur.

Texte - Marine Relinger.



L’œuvre Monolithe, présentée par Fabien Léaustic est une structure imposante, inquiétante. Elle questionne la fantaisie des images d’anticipation tout en assumant la séduisante attraction d’un objet à la charge mystique. Gravitant autour de cette sculpture insolite, le spectateur tourne autour d’un écosystème réduit à une espèce. Ce phytoplancton teinte d’un vert soutenu en gradation croissante dans la durée cette structure futuriste qui fait écho au monolithe de Stanley Kubrick dans 2001, l’Odyssée de l’espace, devenu une référence populaire de la culture cinématographique. Culte du futur ou mythe des premières lueurs de la vie ?

Texte - Théo-Mario Coppola.


Fabien Léaustic’s “Monolithe” is a monolith hosting the biotope of a phytoplankton growing outside water and producing oxygen, which affects the visitor’s environment. It’s living artwork, with a recognisable symbolic form, open to interpretations, and with a structurally modified ecosystem, namely for the good. There’s a clear tension in the work: the monolithic form of the work is preponderant towards the viewers, imposing its presence in the space: its saving biological nature, visually testified by the growing intensity of its colour are mitigating the preponderance towards a supportive one. The combination of its natural and artificial elements is almost inextricable and its living nature encourages the viewer to just accept it. Furthermore, as for every work of this kind, it strikingly poses the question of the lasting of such artworks, which is just another open question, generated by our ability to freely build on very complex systems.

NEURAL (revue papier - Hacktivism - Milo Keller, Joël Vacheron, Maxime Guyon).




Poésie de la science développée dans la rigueur des formes radicales de Fabien Léaustic, Monolithes pourtant variables, à la couleur discrètement fluctuante, par l’introduction du vivant comme matière et comme motivation.

Texte - Catherine Strasser.

Avec son œuvre Monolithe nous sommes dans le domaine du bio-art, forme d’art contemporain qui qui utilise le vivant. Fabien Léaustic y manipule le végétal comme médium, le phytoplancton qui joue un rôle essentiel sur le climat, notamment en consommant du CO2. Ce projet a vu le jour après plusieurs mois de résidence au sein du laboratoire de biotechnologie et de botanique de l’université polytechnique de Madrid. Ce sont les échanges avec les scientifiques, en pleine recherche, qui ont permis de développer cette pièce. Tant au niveau des compétences que des échanges intellectuels et sensibles. Ce bloc vert, irisé de lumière, objet de contemplation esthétique, présenté dans l’Exposition «Appareiller » en janvier 2017 au Palais de Tokyo, est une sculpture intrigante, futuriste et vivante. Évolutive, elle se métamorphose constamment jusqu’à devenir d'une grande richesse picturale, via la vibration chromatique de la chlorophylle qui peut se comparer aux plus belles peintures des maîtres abstraits.

Texte: Véronique Terme pour le catalogue de l'exposition "In Natura" organisée par ARTAIS au DOC à Paris (Septembre 2017)




​Monolithe est une œuvre qui questionne la fantaisie des images d'anticipation en assumant la séduisante attraction d'un objet à la charge mystique. Dans le film de Stanley Kubrick, 2001: l'Odyssée de l'espace, le monolithe provoque l'envol de l'humain au travers de l'évolution tout en marquant le début de son déclin. Fabien Léaustic ​s'inspire directement de ce récit et utilise les parois de sa sculpture pour cultiver un écosystème primaire et essentiel: le phytoplancton, organisme responsable de la photosynthèse qui produit la moitié de l'oxygène utile à la vie terrestre.

Texte - Sarah Mercadante



Il est toujours étrange de découvrir un artiste par une seule œuvre. Un après-midi pluvieux de janvier dans la pénombre du Palais de Tokyo mon regard est arrêté par un objet baigné dans la lumière, par un bloc vert, une sculpture vivante. Cette œuvre créée par Fabien Léaustic va titiller ma curiosité. Elle va me pousser à aller découvrir le reste, la partie caché de l’iceberg, du Monolithe…

Quand on découvre Monolithe, on a l’impression d’avoir été projeté dans un autre espace-temps. Comment une sculpture peut-elle être vivante ? Comment un artiste peut-il travailler avec le vivant ? De loin, on ne distingue d’une masse verte. De près, on y voit du végétal, un tapis d’algue, une culture de phytoplancton. Composée d’eau et de lumière, cette sculpture est le noyau qui va permettre de créer un cycle, de maintenir la vie…

Portrait par France Fine Art par Anne Frederqiue Fer



Fasciné par la relation entre la lumière et l’eau, c’est tout naturellement que Fabien Léaustic s’interroge sur l’origine de la vie et choisit d’explorer les possibilités qu’offrent les organismes vivants. Invité à travailler avec les chercheurs du laboratoire de biotechnologie de l’Université Polytechnique de Madrid, Fabien Léaustic découvre les propriétés du phytoplancton. Pendant sa résidence au sein du laboratoire, l’artiste s’interroge sur le vivant et émet le désir de transposer les découvertes scientifiques au domaine des Arts visuels. Il s’inspire du travail des scientifiques et acquiert les connaissances techniques pour maîtriser les organismes et en faire un médium artistique. Les phytoplanctons, deviennent un matériau à part entière, marquant de ce fait la toute première utilisation des recherches menées par les scientifiques du laboratoire. Grâce à un système d’alimentation en eau et en lumière, Fabien Léaustic parvient à recréer un cycle de vie et à assurer le développement de cet environnement en perpétuelle évolution. À l’origine un monolithe de lycra blanc, il est progressivement colonisé par les phytoplanctons qui en modifient l’aspect et la texture. D’abord vierge, la structure est chaque jour davantage recouverte jusqu’à former un intense velours vert. Un micro réseau se constitue sur le monolithe, conférant à l’œuvre ses différences chromatiques. (...) Les micro algues ont une fonction dépurative : elles modifient la composition de l’air et l’assainit. Le monolithe augmente le niveau d’hydrométrie (humidité ambiante) et assainit son environnement. (...) Les œuvres de Fabien Léaustic démontrent à quel point la manipulation du vivant s’avère être une entreprise délicate.

Texte - Adeline Lacombe & Elena-Lou Arnoux.


L'une des apparitions du Monolithe dans le film de S. Kubrick, «2001, l’Odyssée de l’espace» de 1968.


Cette œuvre (...) fait référence, par sa forme et sa présence massive et mystérieuse au fameux «monolithe» du film 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Mais ici, l’étrangeté de l’objet et sa charge mystique proviennent de ce que le parallélépipède noir est devenu « vivant » : il produit un écosystème qui va croître et se développer dans l’espace-temps de l’exposition, transformant peu à peu, au gré de la lumière et des intempéries, l’aspect et la couleur de cette sculpture insolite et organique. Dans cette œuvre évolutive, le temps, générant un processus de transformation et des mutations aléatoires, est à l’œuvre au cœur même de la création.

Texte - Marie de Paris & Corinne Borgnet.


Fabien Léaustic’s “Monolithe” is a monolith hosting the biotope of a phytoplankton growing outside water and producing oxygen, which affects the visitor’s environment. It’s living artwork, with a recognisable symbolic form, open to interpretations, and with a structurally modified ecosystem, namely for the good. There’s a clear tension in the work: the monolithic form of the work is preponderant towards the viewers, imposing its presence in the space: its saving biological nature, visually testified by the growing intensity of its colour are mitigating the preponderance towards a supportive one. The combination of its natural and artificial elements is almost inextricable and its living nature encourages the viewer to just accept it. Furthermore, as for every work of this kind, it strikingly poses the question of the lasting of such artworks, which is just another open question, generated by our ability to freely build on very complex systems.

Texte - Neural magazine.




L'installation "Monolithe" a déjà été présenté lors de plusieurs expositions d'art contemporain:

05-2017 // 14 secondes // Curateurs: Marie Deparis & ​C​orine ​B​orgnet // 116, Centre d'Art contemporain // Montreuil (93100)
03-2017 // Les riens qui font des mondes / Exposition personnelle // Curateur: Adeline Lacombe // Le 87 - Art Exprim // Paris (75018)
01-2017 // La nuit des idées: flux virtuels et réels contemporains // INSTITUT FRANÇAIS // curator: Sarah Mercadante // Galerie "Corridor" - Cité Internationale des Arts // Paris (75004)
01-2017 // Appareiller // Curators: Catherine Strasser & Marc Partouche // Palais de Tokyo // Paris (75116)
12-2016 // After the Big Bang // Curator: Théo-Mario Coppola // Lavoir Moderne // Paris (75018)
06-2016 // Les Horizons Inférieurs // Cité Internationale des Arts // Paris (75004)
06-2016 // Cognition // Curator: Yannick Vialette // Musée Claude-Bernard // Saint-Julien (69)